Historique – KERGUELEN 2025 – Historic
Les îles Kerguelen
L’archipel, d’une superficie d’environ 7 215 km2, est constitué d’une île principale, Grande Terre, entourée de plus de 300 îles et îlots satellites, pour la plupart très proches de l’île principale. Les côtes sont dans leur ensemble extrêmement découpées avec quelques grands golfes et de nombreuses baies secondaires ainsi que de longs fjords. Le point culminant est le Mont Ross (1 850 m). Grande Terre est couverte, à l’ouest, par la calotte glaciaire Cook.
Les îles Kerguelen forment la partie émergée d’un immense plateau volcanique sous-marin baptisé plateau Kerguelen-Heard. L’archipel a commencé à émerger il y a environ 40 millions d’années, ce qui en fait l’île la plus âgée des TAAF.
Découverte et souveraineté des îles
L’archipel fut découvert le dimanche 12 février 1772 par le navigateur français Yves Joseph Kerguelen de Trémarec, et 4 ans plus tard redécouvert par James Cook. En 1893, l’aviso français Eure prend officiellement possession des îles Kerguelen au nom de la France. La même année, le gouvernement concède aux frères Henry et René-Émile Bossière l’exploitation de Kerguelen pour cinquante ans.
En 1908-1909 (à bord du J-B.-Charcot) puis en 1913-1914 (avec la Curieuse), Raymond Rallier du Baty et son frère Henri explorent les rivages, les baies et les terres de l’archipel.
Le géologue Edgar Aubert de la Rüe, assisté par son épouse Andrée, entreprend l’étude géologique et géographique de l’archipel lors de quatre campagnes (1928-1929, 1931, 1949-1950, 1952). La station permanente de Port-aux-Français a été créée en 1950.
Climat
Le climat des Kerguelen est océanique, froid et extrêmement venteux. La température moyenne annuelle y est de 4,5°C avec une amplitude faible d’environ 6°C, les mois les plus chauds étant ceux de janvier et février avec une moyenne de 7,9°C et le mois le plus froid celui d’août avec 2°C seulement. Les maxima absolus relevés dépassent rarement les 20°C, tandis qu’à l’autre extrême aucune température inférieure à -10°C au niveau de la mer n’a été constatée.
Les précipitations sont fréquentes, et peuvent se produire sous forme de pluie comme de neige, tout au long de l’année. La pluviométrie annuelle moyenne à Port-aux-Français est cependant modeste et n’atteint que 820 mm, mais sur la côte ouest, à l’opposé, on estime qu’il tomberait trois fois plus d’eau.
Les montagnes sont donc fréquemment couvertes de neige mais peuvent s’en dégarnir rapidement et fortement avec la pluie. Il existe plusieurs glaciers permanents marqués depuis plusieurs décennies par un net recul, et pour les plus petits d’entre eux par une disparition complète.
Le vent d’ouest souffle quasi continuellement à une moyenne de 35km/h, l’archipel se trouvant dans les « cinquantièmes hurlants ». Les vents de 150 km/h sont courants et atteignent parfois 200 km/h. Des hauteurs de houle de 12 à 15m sont courantes, mais l’archipel offre aux bateaux de nombreux abris bien protégés.
Faune et flore
Situées à la convergence antarctique où le mélange des eaux froides de l’Antarctique et des eaux plus chaudes de l’océan Indien stimule la production des chaînes alimentaires, les îles Kerguelen constituent un lieu privilégié de rassemblement de nombreux animaux océaniques, en particulier de ceux qui ont besoin de la terre ferme pour se reproduire. On trouve ainsi sur le littoral d’impressionnantes colonies de reproduction d’éléphants de mer, de manchots royaux, de diverses espèces d’albatros ou de gorfous.
Les eaux environnantes sont caractérisées par la dominance de la légine. Les écosystèmes originaux ont cependant été profondément modifiés d’une part par la surexploitation des ressources (chasse baleinière et phoquière tout au long du XIXe siècle, pêche industrielle à la fin du XXe siècle) et d’autre part par l’introduction volontaire ou involontaire d’animaux exogènes qui se sont acclimatés : lapins, chats, rats, rennes, truites, etc.
La végétation terrestre est assez maigre, formant près du littoral des paysages de toundra, mais se réduisant le plus souvent, dès que la pauvreté du sol s’accentue ou que la rudesse du climat augmente avec l’altitude, à des touffes éparses au milieu d’étendues minérales ou à de discrètes colonies de lichens. On trouve une espèce caractéristique : le chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica). La végétation marine est en revanche très exubérante, marquée par la présence de vastes forêts sous-marines de Macrocystis ou par une frange côtière de Durvilléas.
Source TAFF
The Kerguelen Islands
The archipelago, covering an area of approximately 7,215 km², consists of a main island, Grande Terre, surrounded by over 300 smaller islands and islets, most of which are very close to the main island. The coasts are generally extremely rugged, featuring some large bays and numerous secondary inlets, as well as long fjords. The highest point is Mont Ross (1,850 m). Grande Terre is covered in the west by the Cook Ice Cap.
The Kerguelen Islands represent the emerged part of a vast underwater volcanic plateau known as the Kerguelen-Heard Plateau. The archipelago began to emerge around 40 million years ago, making it the oldest island in the French Southern and Antarctic Lands (TAAF).
Discovery and Sovereignty of the Islands
The archipelago was discovered on Sunday, February 12, 1772, by the French navigator Yves Joseph Kerguelen de Trémarec, and was rediscovered four years later by James Cook. In 1893, the French aviso Eure officially took possession of the Kerguelen Islands on behalf of France. The same year, the government granted the brothers Henry and René-Émile Bossière the rights to exploit Kerguelen for fifty years.
In 1908-1909 (on board the J-B.-Charcot) and then in 1913-1914 (with the Curieuse), Raymond Rallier du Baty and his brother Henri explored the shores, bays, and lands of the archipelago.
The geologist Edgar Aubert de la Rüe, assisted by his wife Andrée, undertook a geological and geographical study of the archipelago during four campaigns (1928-1929, 1931, 1949-1950, 1952). The permanent station at Port-aux-Français was established in 1950.
Climate
The climate of the Kerguelen Islands is oceanic, cold, and extremely windy. The average annual temperature is 4.5°C, with a low variation of about 6°C; the warmest months are January and February, averaging 7.9°C, while August is the coldest month, with only 2°C. Absolute maxima rarely exceed 20°C, while no temperatures below -10°C at sea level have been recorded.
Precipitation is frequent and can occur as rain or snow throughout the year. The average annual rainfall at Port-aux-Français is modest, at only 820 mm; however, on the west coast, it is estimated that three times that amount falls.
Mountains are often covered in snow but can quickly shed it with rain. Several permanent glaciers have been marked by significant retreat over the decades, with the smaller ones having completely disappeared.
The prevailing westerly wind blows almost continuously at an average speed of 35 km/h, as the archipelago is located in the « roaring fifties. » Winds of 150 km/h are common and can sometimes reach 200 km/h. Wave heights of 12 to 15 m are typical, but the archipelago offers many well-protected harbors for ships.
Fauna and Flora
Located at the Antarctic convergence, where the mixing of cold Antarctic waters and the warmer waters of the Indian Ocean stimulates food chain production, the Kerguelen Islands are a prime gathering place for numerous oceanic animals, especially those that require land for breeding. Impressive breeding colonies of elephant seals, king penguins, various species of albatrosses, and petrels can be found along the coastline.
The surrounding waters are characterized by the dominance of the Patagonian toothfish. However, the original ecosystems have been profoundly altered, on one hand by the overexploitation of resources (whaling and sealing throughout the 19th century, industrial fishing at the end of the 20th century) and on the other hand by the intentional or accidental introduction of non-native animals that have acclimatized, such as rabbits, cats, rats, reindeer, and trout.
Terrestrial vegetation is quite sparse, forming tundra-like landscapes near the coast, but often reducing to scattered tufts in mineral expanses or discreet colonies of lichens as soil poverty increases or as climate harshness rises with altitude. A characteristic species is the Kerguelen cabbage (Pringlea antiscorbutica). In contrast, marine vegetation is very lush, marked by the presence of vast underwater forests of Macrocystis and a coastal fringe of Durvillaea.
Source TAFF
Mission Française des Iles Kerguelen : « Indicatif de la base – FQF »
Situées par 70° de longitude est et 49° de latitude sud, les îles Kerguelen sont, après la Terre Adélie, les plus australes de nos possessions, à environ 4000 km de Madagascar, de l’Afrique du Sud ou de l’Australie. L’archipel comporte une île principale, d’une superficie comparable à celle de la Corse, entourée de plus de 300 îles ou îlots. Cet archipel fut découvert en 1772 par le Chevalier Yves de Kerguelen, qui en prit possession au nom du Roi de France. En 1909, les frères BOSSIERES y installèrent une usine pour l’extraction de l’huile de cétacé, et quelques locaux d’habitation. Cela donna naissance à « Port-Jeanne d’Arc »!
En avril 1949, une proposition fut adoptée par l’Assemblée Nationale pour réaffirmer les droits de la France sur ces territoires, et y envoyer une mission. Le 11 décembre 1949, l’aviso « Lapérouse » y déposa 15 hommes et 130 tonnes de matériel…
Le 2 janvier 1950 le camp était inauguré et le premier contact radio pris avec Tananarive (Madagascar). Le gouverneur de Madagascar avait autorisé le trafic radio, sous l’indicatif « FB8XX.
L’opérateur de cette première mission était le lieutenant Henri MOBRE, actif uniquement les samedis et dimanches sur 14.030 kc/s de 16h30 à 18h00. Le premier QSO avec la France fut réalisé avec Jean – F8EX – le 21 janvier 1950 à 17h00, suivi par F8EO et F9BO. FB8XX utilisait un BC 610 et une antenne fouet vertical de 5 mètre et en réception un BC 342…Puis une antenne en V, en direction de la France sera installée, à la place du fouet. De ce fait les signaux seront de S8/S9 et la liaison devient facile: F8BS, F9AH, F8EA, F3NF, F8FE, F8CJ, F8CP, FE8AB, FA8IH seront dans le log de cette première « mission ». Celle – ci durera jusqu’au 9 avril 1950, date à laquelle le navire « Commandant Charcot », retour de la Terre Adélie, récupéra le personnel. Le lieutenant MOBRE, « MOB » confirma sa satisfaction d’avoir eu une liaison régulière, en télégraphie, directement avec la France (la seule, précise-t-il!) grâce à F8EX et autres radioamateurs. (cf.: Radio-REF: 01/02-1950 – chronique de l’Union Française).
Fin octobre 1950, « MOB » confirme au REF son départ pour la deuxième campagne aux îlesKerguelen.
FB8XX espère pouvoir être actif en téléphonie et sur 28 mc/s. MOBRE signale qu’il part en compagnie de René LANGLOIS, en attente d’indicatif, et qui utilisera un E/R. portable de 25 watts ! FB8XX installera une antenne rhombic pour essais sur 7/14/28 mc/s. FB8XX débutera son trafic le 14 janvier 1951, en « split » : 14.030, écoute sur 14.020. Nous n’avons rien inventé dans le trafic des Dxpéditions actuelles !
Depuis cette date FB8XX – station officielle, puis tous les opérateurs de FB8XA (en 1973) à FT5XN (en 1998) ont été actifs depuis Kerguelen.
Source Gérard Debelle F2VX
French Mission to the Kerguelen Islands: « Base Call Sign – FQF »
Located at 70° East longitude and 49° South latitude, the Kerguelen Islands are, after Adélie Land, the southernmost of our possessions, approximately 4,000 km from Madagascar, South Africa, or Australia. The archipelago consists of a main island, Grande Terre, which has an area comparable to that of Corsica, surrounded by over 300 islands and islets. This archipelago was discovered in 1772 by the Chevalier Yves de Kerguelen, who took possession of it in the name of the King of France. In 1909, the Bossières brothers established a factory for the extraction of whale oil and some living quarters there, giving rise to « Port-Jeanne d’Arc. »
In April 1949, a proposal was adopted by the National Assembly to reaffirm France’s rights over these territories and to send a mission there. On December 11, 1949, the aviso « Lapérouse » landed 15 men and 130 tons of equipment.
On January 2, 1950, the camp was inaugurated, and the first radio contact was made with Tananarive (Madagascar). The governor of Madagascar authorized radio traffic under the call sign « FB8XX. »
The operator of this first mission was Lieutenant Henri Mobré, who was active only on Saturdays and Sundays on 14.030 kHz from 16:30 to 18:00. The first QSO with France was made with Jean – F8EX – on January 21, 1950, at 17:00, followed by F8EO and F9BO. FB8XX used a BC 610 transmitter and a 5-meter vertical whip antenna, receiving with a BC 342. Later, a V-shaped antenna directed toward France was installed in place of the whip. Consequently, signals improved to S8/S9, making communication easier: F8BS, F9AH, F8EA, F3NF, F8FE, F8CJ, F8CP, FE8AB, FA8IH were logged during this first « mission. » This mission lasted until April 9, 1950, when the ship « Commandant Charcot, » returning from Adélie Land, retrieved the personnel. Lieutenant Mobré, « Mob, » confirmed his satisfaction with having maintained regular telegraphic communication directly with France (the only one, he specifies!) thanks to F8EX and other radio amateurs. (cf.: Radio-REF: 01/02-1950 – Chronicle of the French Union).
At the end of October 1950, « Mob » confirmed to REF his departure for the second campaign to the Kerguelen Islands. FB8XX hoped to be active in phone operations and on 28 MHz. Mobré noted he was departing with René Langlois, who was awaiting his call sign and would use a portable 25-watt E/R. FB8XX planned to install a rhombic antenna for testing on 7/14/28 MHz. FB8XX began its operations on January 14, 1951, in « split » mode: 14.030, listening on 14.020. We have not invented anything in the traffic of current Dxpeditions!
Since that date, FB8XX – the official station, followed by all operators from FB8XA (in 1973) to FT5XN (in 1998) have been active from Kerguelen.
Source Gérard Debelle F2VX
FT2XE – 38 ème mission – 1987 / 1988
Novembre 1987, il est 7 heures.
Le Marion Dufresne, navire ravitailleur assurant les relèves et la logistique dans les terres australes, est au mouillage depuis la veille dans la baie du Morbihan. Après une nuit passée à bord à faire sauter les bouchons de champagne et très peu de sommeil , l’île tant décrite par les anciens se montre à nous .
Ce matin, Port aux français est baigné dans une douce lumière pastel, et les hivernants qui attendent avec impatience la relève se pressent sur le quai transformant ainsi cette base scientifique en véritable fourmilière.
L’activité sur le »Marduf » bat son plein.
Après le décollage de l’alouette II d’HELIKER 38 dont la première mission est de déposer à terre le courrier, les portières, genre de gros radeaux confectionnés avec des planches et des flotteurs en caoutchouc, sont mises à la mer. Elles serviront à transporter jusqu’au quai toute la logistique pendant les trois jours d’escale du navire ravitailleur. Nous rejoignons enfin les chaloupes par l’échelle de corde. Priorité une, surtout ne pas tomber ! En cette période d’été, l’eau dépasse à peine les 5 à 6 degrés, mais la mer est calme et tout se passe pour le mieux.
Sur le quai, les hivernants qui viennent de passer 12 mois sur l’archipel, nous attendent. Certains d’entre eux brandissent des bouteilles de champagne, d’autres des banderoles » BIENVENUE A LA 38 EME MISSION ‘‘. Le ton semble donné!
Après de chaleureuses embrassades et quelques gorgées, il est temps de prendre connaissance des lieux. Plus question de traîner, les 8 bleus que nous sommes (un gérant postal, quatre exploitants , deux mécaniciens radio et un mécano fil ) prenons la direction du L1 (lima one) appellation du bâtiment des Télécoms . C’est là que nous serons hébergés pendant une année.
A l’intérieur, des chambres individuelles confortables et très bien chauffées, un coin cuisine et une salle de repos puis les sanitaires avec machines à laver et séchoir. Rien ne manque, tout y est. L’hivernage se présente donc dans de bonnes conditions. Mais le temps est compté, et après avoir déposé nos affaires et fait le tour du propriétaire, il faut songer maintenant à se diriger vers nos locaux professionnels. Les mécanos rejoignent leur centre émission situé sur les hauteurs de la base, le gérant postal et exploitants prenons la route du Bureau Central Radio. Le bâtiment est neuf. Il a été mis en service il y a deux ou trois ans.
Bienvenue à FJY 2 !! Les opérateurs restés à poste nous accueillent à bras ouverts. Les télex crépitent, pour eux pas de répit ! mais c’est peut-être leur manière à eux de nous souhaiter la bienvenue… L’heure avance et nous sommes déjà en fin de matinée. Il ne faut pas perdre de temps, le Marion Dufresne repart dans deux jours et demi emmenant avec lui les hivernants de la 37 ème Mission.
Après trois jours de consignes non-stop, le Marion Dufresne reprend la mer avec nos prédécesseurs. Le BCR nous appartient.
Kerguelen radio ici Marion Dufresne …
Marion Dufresne de Kerguelen radio bonjour on vous reçoit 5 …
Kerguelen radio de Marion Dufresne , bonjour à tous, 5 également ….
Nous faisons route sur Amsterdam…
Source Yves CHEVALLIER F5MSR
FT2XE – 38th Mission – 1987 / 1988
November 1987, it is 7 AM.
The Marion Dufresne, a supply ship responsible for resupply and logistics in the Southern Territories, has been anchored since yesterday in Morbihan Bay. After a night aboard popping champagne corks and very little sleep, the island so often described by the old-timers comes into view.
This morning, Port aux Français is bathed in a soft pastel light, and the winterers eagerly awaiting the relief crowd the quay, transforming this scientific base into a true hive of activity. The activity on the « Marduf » is in full swing.
After the take-off of the Alouette II from HELIKER 38, whose first mission is to deliver mail to shore, the « portières, » large rafts made from planks and rubber floats, are launched into the sea. They will be used to transport supplies to the quay during the three-day stop of the resupply ship. We finally reach the boats via the rope ladder. Priority one: don’t fall! During this summer period, the water barely exceeds 5 to 6 degrees, but the sea is calm, and everything is going smoothly.
On the quay, the winterers who have just spent 12 months on the archipelago await us. Some of them wave champagne bottles, while others display banners reading « WELCOME TO THE 38TH MISSION. » The tone is set!
After warm embraces and a few sips, it’s time to familiarize ourselves with the surroundings. No time to waste; the eight of us (one postal manager, four operators, two radio mechanics, and one mechanic) head towards L1 (Lima One), the name of the telecommunications building. This is where we will be housed for the year.
Inside, there are comfortable individual rooms, a kitchen area, and a rest room, along with laundry facilities equipped with washing machines and a dryer. Nothing is lacking; it’s all there. The wintering conditions appear to be excellent. But time is running out, and after dropping off our belongings and touring the premises, we must now head to our workspaces. The mechanics make their way to their transmission center located on the heights of the base, while the postal manager and operators head to the Central Radio Office. The building is new, having been commissioned two or three years ago.
Welcome to FJY 2!! The operators still on duty greet us warmly. The telex machines are crackling; for them, there is no respite! But perhaps this is their way of welcoming us… Time is moving on, and we’re already nearing midday. We must not waste time; the Marion Dufresne will leave in two and a half days, taking with it the winterers from the 37th Mission.
After three days of non-stop briefings, the Marion Dufresne sets sail with our predecessors. The BCR (Central Radio Office) is now ours.
Kerguelen Radio, this is Marion Dufresne…
Marion Dufresne from Kerguelen Radio, hello, we receive you 5…
Kerguelen Radio from Marion Dufresne, hello everyone, 5 as well…
We are heading to Amsterdam…
Source: Yves CHEVALLIER F5MSR